Couleurs
Les racines (physiques et « physiologiques ») du problème sont immuables, même si leur analyse scientifique s’est affinée au cours des siècles.
Les réponses informatiques, par contre, évoluent, au rythme des progrès du matériel, des logiciels, mais aussi des attentes des utilisateurs.
(Par exemple, on utilise de plus en plus d’images virtuelles sur écran et moins d’images réelles papier).
Petit rappel des origines
LA Couleur n’est que la perception de la décomposition de l’onde lumineuse (onde électromagnétique) par l’œil.
Onde électromagnétique = variation d’un champ électromagnétique qui se propage à partir d’une source donnée dans un espace environnant, dans toutes les directions. Caractérisée par sa fréquence (en Hertz) et sa longueur.
LumiEre visible/spectrale = ensemble d’ondes entre 380 et 780 mm, situé entre des ondes plus courtes (Rayons X) et plus longues (Ondes radio).
Quand elle se propage en ligne droite, cette onde spectrale est blanche. Mais elle se modifie quand elle rencontre un obstacle, se décomposant en ondes de longueurs diverses plus courtes de l’ultra violet à l’infrarouge, qui génèrent les couleurs.
La décomposition maximale s’opère à travers un prisme transparent (Newton- 1669), par réfraction ; alors que par réflexion sur un objet opaque, certaines ondes se réfléchissent et d’autres sont absorbées par l'obstacle réflecteur.
L’OEil universel (*) perçoit ce phénomène de décomposition spectrale de la lumière grâce à des « capteurs » (cônes) reliés au cerveau et sensibles à différentes longueurs d’ondes (Cf les théories de la perception).
(*) L’œil universel est une abstraction qui n’existe pas ; propre à chaque espèce animale, la perception est, pour l'homme, un phénomène éminemment personnel et influencé par des données sociales.
La perception humaine se limite à des longueurs d’ondes comprises entre l’ultraviolet et l’infrarouge, qui constitue L’ESPACE COLORIMETRIQUE
A l’intérieur de l’espace colorimétrique, les nuances perçues = LA GAMME.
A l’intérieur de la gamme s’identifient de grandes catégories : LES COULEURS PRIMAIRES (en principe liées à la sensibilité sélective des cônes). Mais, sur ce point, les théories successives de la perception ont élaboré plusieurs modèles.
ThEories de la perception
Young (1807) puis Helmholtz (1859) = Primaires : Rouge, Vert, Bleu (RVB).
Hering(1878) = 2 Paires : Rouge-Vert et Bleu-Jaune
Munselt(vers 1920) introduit les nuances liées à la quantité et la qualité de la lumière globale et décrit chaque couleur par trois attributs : La Teinte (couleur de base) + La Saturation (chroma) + La Luminosité (clarté) (TSL ; système HSV/HSL/HSB)
Hunter (1942) perfectionne le système HSV pour décrire le système colorimétrique Lab où L = la luminosité du noir au blanc ; a = l’axe rouge-vert ; b = l’axe bleu-jaune.