DEFAUTS (EXTREMES) D’EXPOSITION
I-Préliminaires
1-Les defauts extremes , limites à une zone de l’image, d’exposition :
-Flash sur une surface réfléchissante ou soleil dans l’objectif
-Prise de vue –sans flash- en haute sensibilité et très basse lumière
-Contre jour extrême
Sont plus ou moins irrécupérables. On peut essayer de limiter les dégâts, mais on ne récupère jamais à 100 % l’image
2-Donc, la meilleure correction est … d’eviter ces defauts à la prise de vue
-En coupant le flash et en utilisant de basses vitesses sur pied
-En ne poussant pas excessivement la sensibilité (en ISO) au-dessus de l’optimum obtenu en fonction de la taille du capteur
NB : cette taille est (hélas) peu connue. Ne pas la confondre avec la capacité du capteur à générer des pixels qui correspond au nombre de photosites du capteur
-Utiliser un flash de compensation en cas de fort contre jour
3-Si la photo presente des defauts extremes :
EVALUER les dégâts, avant de se lancer dans une tentative de récupération, en étudiant minutieusement l’HISTOGRAMME global (niveaux de gris) et par couche couleur (FENETRE->Histogramme)
Utiliser aussi les informations (FENETRE->Informations) pour déterminer l’étendue du désastre : zones brûlées/zones bouchées.
II-Correction des zones brulées (coups de flash ou de lumière)
1-L’evaluation des degats fait apparaître deux cas de figure :
-Les zones brûlées (valeur 255 ou proche) forment des « trous » étendus et massifs dans l’image. Dans ce cas il n’y a à peu près rien à faire en dehors d’un trucage (masquage de la zone en photomontage)
-Les zonez brûlées forment un saupoudrage de lumière, et des corrections sont possibles :
2-Corrections
-Réduire la plage tonale en utilisant les niveaux de sortie : 12 -> 243 (ACCENTUATION->Régler l’éclairage ->Niveaux)
-Sélectionner les zones brûlées en utilisant soit « Plage de couleurs » (en PSD), soit la pipette (options : pixels non contigus et faible tolérance) et en travaillant avec un fort grossissement. -Coller cette sélection sur un calque= »trous »
-Associer à ce calque « trous » un/des calques de réglages de niveaux et de teinte/saturation (option redéfinir) pour recoloriser globalement
NB : Utiliser les masques associés aux calques pour varier les teintes de recolorisation suivant les zones concernées
A ce stade, faire un Aperçu (Tout Sélectionner + EDITION ->Copier avec fusion + EDITION ->Coller)
-Reconstituer minutieusement les détails au tampon, en travaillant avec un fort grossissement et en changeant fréquemment de source
Corrections partielles au tampon
III- Correction des zones bouchées/bruitées
1-Correction globale de l’exposition du fichier
Le mieux et d’avoir un fichier RAW et de le travailler en Camera RAW. Mais on peut aussi ouvrir un fichier JPEG en Camera RAW (FICHIER->Ouvrir avec)
Sinon, utiliser les Niveaux ou les Courbes (En PSD).
Mais la récupération de la luminosité/luminance globale crée des zones bruitées aux endroits de très basse lumière (valeur 0 ou proche) .
2- Bruit
Il existe deux types de bruit :
Monochromatique , qui affecte la couche Luminosité/Luminance et qui donne du GRAIN, finalement tolérable
Chromatique, qui affecte les couches couleurs et donne une PIXELLISATION irisée désagréable
3-Correction du bruit chromatique
Dans tous les Photoshop(s) : FILTRES ->Bruit->Réduction du bruit
Avec, en PSD, des options avancées par couches
En PSD : Passer en mode Lab ; travailler sur les couches a(axe bleu/jaune) et b(axe vert/rouge) en les floutant et récupérer la netteté sur la couche L
IV-Correction des Contre-jour
L’arme (presque) absolue est la commande « tons foncés/tons clairs » qui offre en PSD des options avancées (tonemapping)
Si l’on est tatillon (et surtout si l’on maîtrise très bien son logiciel et la pratique des LUT) on peut toujours perfectionner les réglages aux courbes de couleurs
MAIS, il reste toujours des défauts ; aussi, essayez de travailler... en RAW et HDR