Corrections
On corrige de moins en moins les fichiers-images issus des APN. Pour au moins 2 raisons :
- La fiabilité croissante des réglages automatiques (généraux ou spécifiques) des APN lors de la prise de vue.
- La possibilité de prendre des clichés multiples, entre lesquels on peut choisir dans l’APN même.
S’ajoute le perfectionnement des corrections automatiques à l’ordinateur lors du développement du fichier numérique avant la sortie photo.
Reste la nécessité de maîtriser les techniques de correction dans 2 cas :
- Pour les fichiers issus de prise de vue difficile (cadrage, lumière … )
- Pour les fichiers issus de numérisation non APN (scanners de photos-papier, diapositives, négatifs)
Le processus de correction aborde alors (dans l’ordre) :
- Les défauts de cadrage,
- Les défauts d’exposition,
- Les défauts colorimétriques,
- Les problèmes de netteté.
La correction doit être précédée d’une évaluation (Histogramme) et d’une analyse de l’image, pour déterminer :
- Les possibilités de correction (En fonction des pixels disponibles et de leur répartition) ?
- La nécessité des corrections (Ce qui détermine l’ordre des corrections et les étapes –nécessité de fractionner le processus par l’édition d’instantanés).
Présentation des principaux outils et techniques de corrections de PSE (versions 9 et 10)
Le recadrage
3 problèmes principaux peuvent être résolus
- Le mauvais cadrage horizontal
Utiliser l’outil de redressement (Utilisation extrêmement facile –voir l’aide-) et compléter par un recadrage (outil de recadrage).
- La prise de vue trop lointaine
Sur un fichier haute définition (beaucoup de pixels disponibles) effectuer un zoom numérique.
Cf : fiche dans les trucs et astuces.
- Défauts de parallaxe dus au manque de recul lors de la prise de vue
- Méthode ancienne : utiliser les commandes IMAGE -> Transformation -> Perspective/Inclinaison voire Rotation, complémentaires l’une de l’autre.
- Méthode récente : FILTRE -> Corriger la distorsion de l’objectif.
L’exposition
- Les défauts courants se corrigent avec le réglage des Niveaux (Codage essentiel des pixels en 255 niveaux de gris) ; disponible en calque de réglage avec masque.
- Ces réglages éliminent aussi la plupart des défauts généraux de colorimétrie
- Il faut utiliser tous les outils offerts par la palette de réglage des Niveaux : Curseurs d’entrée et de sortie ; pipettes noire et blanche pour fixer le contraste ; pipette grise pour éliminer les dominantes colorées ; travail aux couches.
On peut suivre l’effet des corrections en affichant l’histogramme dynamique.
On peut aussi restreindre l’effet des corrections sur l’image en utilisant le masque lié au calque.
Voir la fiche complémentaire (Nicole B.)
- Les défauts extrêmes posent plus de problèmes, certains ne pouvant être éliminés que très difficilement.
- Les contrastes extrêmes (souvent des contre jour)
Correction élémentaire (mais qui donne souvent de très bons résultats) par : ACCENTUATION -> régler l’éclairage -> Tons foncés/tons clairs
Peaufiner avec le réglage des Niveaux ou ACCENTUATION -> régler l’éclairage -> Luminosité/Contraste.
NB : On évite en grande partie ces problèmes en employant, lors de la prise de vue, le flash forcé.Correction avancée : La fusion HDR
Voir la fiche dans les ateliers Photoshop 2010/11
Dans PSE, la fusion HDR est disponible dans FICHIER -> Nouveau -> Exposition Photomerge.Correction en Camera RAW
Si l’APN permet de sortir les fichiers bruts RAW, PSE peut acquérir les fichiers RAW des grandes marques d’APN et les fichiers au format .dng.
Les possibilités de correction offertes sont alors très intéressantes (même si elles sont plus limitées en PSE qu’en PSD).
Cf : fiche dans les ateliers 2010/11- Photo en basses lumières
Les photos prises en basses lumières présentent parfois des défauts difficilement récupérables
L’utilisation du flash n’est pas toujours idéale : voir la fiche Flash ou pas dans les ateliers Photoshop 2010/11.
L’utilisation d’une haute sensibilité (en ASA) a aussi ses limites car générant du « bruit », très difficile à éliminer : cf fiche 2012/13.
Mais comme le veut la sagesse populaire « mieux vaut une photo bruitée que pas de photo du tout »Les couleurs
Les erreurs colorimétriques ( existence d’une dominante colorée parasite) dues à un mauvais codage de la décomposition chromatique de la lumière, résultent le plus souvent d’un mauvais codage de la lumière globale (exposition).
De plus, il faut se méfier d’une mauvaise appréciation due à l’étalonnage de l’écran : la mise en évidence d’une dominante colorée doit obligatoirement se faire à l’aide de la palette des infos.
- Les corrections principales se font à l’aide (et conjointement) du réglage des Niveaux (CALQUES-> Nouveau calque de réglage -> Niveaux) : Utilisation des pipettes et des curseurs par couches.
- Les réglages précis des couleurs utilisent les codes fondamentaux des nuances en Teinte/Saturation/Luminosité, disponibles en calque de réglage (comme les Niveaux) globalement et par couches.
- Les commandes disponibles en ACCENTUATION ->Régler la couleur , sont souvent redondantes (élimination d’une dominante colorée ou coloration de la peau) ou limitées (supprimer la couleur ou changement de couleur).
La seule commande originale est Variantes de couleurs.
NB : Il faut toujours contrôler l’efficacité des corrections avec la palette des InfosNetteté
Une photo floue est toujours difficilement récupérable, surtout si le flou est dû au photographe. Un mouvement du sujet doit, en principe, se prévoir au moment de la prise de vue (priorité à la vitesse et utilisation d’un stabilisateur renforcé).
A postériori, le flou s’élimine difficilement.
- Les commandes principales sont dans : ACCENTUATION -> Accentuation (qui élimine le flou gaussien) / Régler la netteté (qui élimine le flou de l’objectif).
On règle le gain, le rayon (augmentation de l’effet), le seuil (atténuation de l’effet).
Mais ces réglages produisent souvent du « bruit ».
- Des corrections supplémentaires peuvent être obtenues :- Au moyen de filtres : Passe Haut ou Contours accentués (FILTRES -> Divers/Contours)
Le premier s’emploie avec un réglage maximum pour récupérer un peu de couleurs ; le second s’emploie avec des réglages minima.
Ces filtres sont associés…
- Aux modes de fusion : Incrustation ou Lumière tamisée avec réglage de l’opacité.
- Enfin, on peut toujours jouer sur les plans, en ne rétablissant la netteté maxima que sur l’objet qui doit focaliser l’attention et en gardant, voire en accentuant, le flou sur le reste de l’image.
On peut, pour ce faire utiliser un masque de fusion.
