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Restitution des couleurs
Après avoir analysé le phénomène perceptif, il faut envisager les problEmes posEs par la restitution des couleurs
Dès la préhistoire “L'Ancêtre“ a utilisé des pigments sur les parois ; les peintres ont, ensuite, élargi les possibilités en créant des gammes souvent représentées en “roue de couleurs“ (Cf le sélecteur de couleurs Adobe). La restitution des couleurs se fait alors, empiriquement, dans le monde réel.
A partir du XIXème siècle, en s'appuyant sur les théories de la perception, on élabore des MODELES COLORIMÉTRIQUES qui correspondent aux deux mécanismes de la décomposition spectrale :

- par réfraction/transparence : modèle RVB, additif, où la combinaison des trois couleurs primaires, avec une intensité lumineuse de 100%, donne le blanc ;
- par réflexion sur un support opaque : modèle CMJ(N), soustractif, où la combinaison des trois couleurs donne le noir.

Reste, à l'âge de l'informatique, à traduire cela en nombres pour faire comprendre à l'ordinateur ce qu'est la couleur et lui permettre une restitution fidèle sur les périphériques de sortie : ce sont les MODES
(NB, dans la pratique, on confond parfois modèles et modes, ce qui obscurcit le débat).

Les MODES, ont reçu une représentation tridimentionnelle, baptisée ESPACES.
On peut se rendre compte de la diversité des espaces (Alors qu'aucun ne couvre l'ensemble des perceptions de l'œil humain).
C'est déjà vrai des espaces conventionnels (issus d'accords internationaux comme ColorSync -1993- ou ICC -1998), mais cela se complique du fait que chaque matériel a, en fait, son propre espace, générique (établit lors de la fabrication) ou modifié par les réglages de l'utilisateur (calibrage) = son PROFIL.

La synchronisation colorimétrique d'une chaîne informatique consiste donc à mettre en place une grille de correspondance, la meilleure possible, des profils des différents périphériques de la chaîne = un SYSTEME DE GESTION DES COULEURS (SGC) que gère l'ordinateur.
Un SGC ne corrige pas les images, il compare les différents profils, recherche les meilleurs compromis pour trouver une concordance entre des périphériques et des logiciels d'application (qui vont servir à corriger les images) qui utilisent des espaces différents. Il crée, en quelque sorte, un espace de synthèse (Gamut), sur lequel vont s'appuyer les procédures de calcul permettant d'obtenir des couleurs homogènes, pour une perception de l'image la meilleure et la plus universelle possible.
En référence, il utilise des normes internationales, comme les normes ICC qui servent aussi à faire les profils génériques du matériel.

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